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de longs crépuscules, courant jour et nuit sur leurs tra?neaux, pendant que les attelages les emportaient à toute vitesse, éta
gnaient les convois de pelleteries venus du lac du Grand-Ours situé à près de trois cents milles dans le nord-ouest. Une douzaine de soldats en formaient la garde. Le fort n'était composé que d'une maison de bois, entourée d
légères mousses, de maigres graminées, verdissaient ?à et là, et de petites fleurs, presque incolores, montraient leur humide corolle entre les cailloux. Ces manifestations de la nat
éboulés et les cascades qui s'improvisaient sous l'action des rayons solaires. La surface du lac Snure était prise encore. Nulle fissure n'indiquait une prochaine débacle. Quelques icebergs en ruine hérissaient sa surface solide, affe
ifient à l'infini, suivant la place que l'on occupe. Ne vous semble-t-il pas que nous sommes penchés sur l'o
sublimes. Mais si votre enthousiasme est déjà grand, lorsque le soleil verse sa lumière sur cette contrée, c'est-à-dire quand l'astre du jour a déjà modifié l'aspect de ce pays, que sera-t-il lorsqu'
lieutenant. J'estime pourtant que le soleil est un excellent compagnon de route, et
e. Non! le soleil est un astre des hautes zones et des pays chauds. à trente degrés du p?le, il n'est véritablement plus à sa place! Le ciel de cette contrée, c'est le ciel pur et froid de l'hiver, cie
na Barnett, avez-vous visité les zones
enthousiasme nouveau, que je suis revenu à ma terre natale. Je suis l'homme du froid, et, véritablement, je n'ai aucun mérite
doutable ennemi, qui réchauffe le coeur! J'espère bien me montrer digne de vous, e
me suivent, ces soldats et ces femmes, se montrer aussi ré
encé. Jusqu'ici, pas un seul accident, un temps propice à la marche d
cisément, ce soleil, que vous admirez tant, va bient?t
re, monsieur Hobson?
rn
e, et qu'il faudra les tourner ou les passer à gué. Tous ces changements, madame, dus à l'influence solaire, se traduiront par des retards, des fatigues, des dangers, dont les moindres sont ces neiges friables qui fuient sous le pied ou ces avalanches qui se précipitent du sommet des montagnes de glace! Oui! voilà ce que nous vaudra ce soleil qui ch
plaisait pas d'entendre Jasper Hobson s'exprimer avec cette ardeur. Le lieutenant aimait passionnément le pays vers lequel les
nte-deux degrés[2]. Les vastes plaines subissaient un dégel complet. La nappe blanche s'en allait en eau. Les aspérités d'un sol fait de roches de formation primitive se trahissaient par des chocs multipliés qui secouaient les tra?neaux, et, par contrecoup, les voyageurs. Les chiens, pa
anglaise. Mrs. Paulina Barnett et sa fidèle Magde suivaient ces chasses avec un intérêt marqué. Thomas Black affectait, au contraire, de se désintéresser absolument de tout exercice cynégétique. Il n'était pas venu jusqu'en ces contrées lointaines dans le but de chasser le wison o
a lune manquait au rendez-vous du 18 juillet
onome, si la lune se permettait un tel manque
ntré pour la vivacité de l'oeil et l'habileté de la main. Ils étaient trappeurs et chasseurs tout à la fois. Ils connaissaient tous les appareils ou engins au moyen desquels on peut s'emparer des martres, des loutres, des loup
que pendant une heure ou deux, au plus, et devaient se contenter du seul gibier qui passait à portée de leur fusil. Cependant, ils fure
s dans l'est de l'itinéraire. Marbre et Sabine avaient obtenu de leur lieutenant la permission de suivre quelques traces fra?ches qu'il
grande taille. Pas d'erreur possible. Marbre et Sabine étaient affirmatifs sur ce point
e semble vous surprendre, monsieur Hobson?
e-septième degré de latitude. Quand nous les chassons, c'est seulement au sud du lac de l'Esclave, là où se re
e les animaux à fourrures, traqués par les chasseurs, s'e
-cinquième parallèle, répondit le lieutenant, en admettant toutefois que nos d
as trompés. Ces traces ont été laissées sur le sol par ces daims, que, nous autre
mme nous ne s'y laisseraient pas prendre. D'ailleurs, mo
s de neige, étaient praticables. Ils se hatèrent de la gravir, tandis que les sifflements, signalés par Marbre, se faisaient entendre avec une c
. Le sol accidenté était encore blanc à de certaines places, mais une légère teinte verte tranchait en maint endroit avec les éblouissantes plaques de n
voix Sabine et Marbre, en indiquant à un quart de mille dans l
t-ils? demanda
assez leur coutume, quand le soleil du p?le leur échauff
runes. à leurs cornes blanches, qui se développaient superbement, on reconnaissait facilement en eux des males farouches, car les femelles sont absolument dépourvues de cet appendice. Ces wapitis étaient autrefois répandus sur tous les territoires de l'Amérique septentrionale, et les états de l'Union en recelaient un grand nombre. Mais, les défrichements s'opérant de toutes parts, les forêts tombant sous la hache des pionniers, le wapiti dut se réfugier dans les paisibles districts du Canada. Là enco
sseurs dont l'intervention n'aurait probablement pas arrêté leur lutte. Marbre et Sabine, qui savaient bien
fut faite par le
poudre et nos balles. Ces bêtes-là jouent un jeu à s'entre-tuer
is ont une valeur com
na Ba
mé. En frottant cette peau avec la graisse et la cervelle même de l'animal, on la rend extrêmement souple, et elle supporte également
donne-t-elle pas un
édiatement dès qu'elle est retirée du feu et s'attache aux dents. C'est donc une chair peu estimée, et qui est certainement inférieure à ce
ait leur colère? Avaient-ils aper?u les chasseurs et sentaient-ils un danger prochain? Quoi qu'il en f?t, au même moment, à l'exception de deux wapitis de haute taille,
rière-train puissamment arc-boutées, ils se faisaient tête. Semblables à deux lutteurs qui n'abandonnent plus prise dès qu'ils sont
t! s'écria Mrs.
êtes rancunières que ces wapitis, et elles v
e les approcher, tandis que la rage
vent plus nous échapper! Nous serions à trois pas d'eux, le fusil à l'
rai
mbattants après l'observation du chasseur, et, soit de notre main, soit par la dent des
s ce qui vous fait p
pondit la
craignez point d'effaroucher ces animaux. Ainsi que vou
suffirent à franchir la distance qui la séparait du théatre du combat. Les wapitis n'avaient pas bougé. Ils se pouss
rompre. C'est un fait qui se produit souvent, et sur les territoires de chasse, il n'est pas rare de rencontrer ces appendices branchus gisant sur le
llant séance tenante, conservèrent leur peau, qu'ils devaient préparer plus