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ttelages que huit à dix milles par jour. Cependant, Jasper Hobson pressait autant que possible la marche de son détachement. Il avait hate d'arriver à l'extrémité du lac du Grand-Ours et d'atteindre le Fort- Confidence. Là, en effet, il comptait recueillir quelques renseignements utiles à son expé
ont se jeter dans l'océan Glacial arctique. Ce sont, à l'ouest, le fleuve Mackenzie; à l'est, la Copper-mine-river. Entre ces deux principales artères se dessinaient des lacs, des lagons, des étang
ble saison de ces pays hyperboréens, car il les rend plus aisément prati
de fourrures. Cette population est plus généralement massée sur les districts du sud et aux environs des factoreries. Aussi, nulle empreinte de pas humains ne fut-elle relevée sur la route du détachement. Les traces, conservées sur le sol friable, appartenaient uniquement aux ruminants et aux rongeurs. Quelques ours furent aper?us, animaux terribles, quand ils appartiennent aux espèces polaires. Toutefois, la rare
tenant Hobson, attendez le froid qui engendre la
rallèle, éloigné de 23° 27' 57'' du p?le nord, forme cette limite mathématique à laquelle s'arrêtent les rayons solaires, lorsque l'astre radieux
et Jasper Hobson maniaient avec une égale habileté. Mrs. Paulina Barnett, présente à l'opération, apprit avec sat
i dire, la spécialité des terres chaudes, et l'Afrique et l'Australie, principalement, forment le champ de leurs investigations. Tels les Barth, les Burton, les Livingstone, les Speck, les Douglas, les Stuart. D'autres, au contraire, se passionnent, pour c
arctiques les fièvres des pays chauds, l'insalubrité des hautes températures et la cruauté des tribus de race noire, le froid n'est pas un ennemi moins redoutable. Les animaux féroces se rencontrent sous toutes les latitudes, et les ours blancs, j'imagine, n'accue
nce forme le plus insurmontable obstacle, et je sais combien de voyageurs ont été victimes de ces barbares africains, qu'une guerre civilisatrice réduira nécessairement un jour! Dans les contrées arctiques ou a
uillée jusque dans ses territoires les plus secrets en Afrique et en
ngt-troisième parallèle, restant ainsi à plus de sept degrés du p?le. Au contraire, l'Australie a été plusieurs fois explorée du sud au nord par l'intrépide Stuart, et l'Afrique même, - si redoutable à qui l'affronte, - fut totalement
da Mrs. Paulina Barnett, que l'homme
ette mer, dégagée de glaces, si elle existe toutefois, est difficile à atteindre, et nul ne peut assurer, avec preuves à l'appui, qu'elle s'étende jusqu'au p?le. Je pense, d'ailleurs, que la mer libre créerait plut?t une difficulté qu'une facilité aux explorateurs. Pour moi, j'aimerais mieux avoir à compter, pendant toute la durée du voyage, sur un terrain solide, qu'il
tentiez l'aventure, je ne craindrais pas de partager avec vous fatigues et dangers, pour aller
élevé sur l'extrême limite du continent américain, il est possible qu'il devienne un point de départ naturel pour toute expédition dirigée vers
de des fourrures ne passe enfin
quelque jolie femme qui aura envie d'un manchon de zibeline
able, en effet, que le premier découvreur du p?le n'aura attei
e humaine est ainsi faite, et l'appat du gain entra?nera touj
qui parlez ainsi, v
, madame, et la Compagnie fait-elle autre chose que de risquer ses c
it dans un intérêt purement géographique vous élever jusqu'au p?le, je suis assurée que vous n'hésiteriez pas. Mais, ajouta-t-elle en souriant, c'est là une grosse questi
ues jours devient mena?ant. Voyez la teinte uniformément grise du ciel. Toutes ces brumes ne tarderont pas à se résoudre en neige, et, pour
lina Barnett en se levant, ne perdons pas d
jour. Mais il ne pouvait obtenir de tous ce qu'il e?t obtenu de lui-même. Il lui fallait nécessairement compter avec les fatigues des autres, s'il ne faisait aucun c
après-midi, les brumes s'épaissirent et prirent une teinte jaunatre d'un sinistre aspect. Le lieutenant était assez inquiet, sans cependant rien laisser para?tre de son inquiétude, et,
ar endroits, tant?t hérissé de gros blocs de granit, tant?t obstrué d'énormes icebergs à peine entamés par le dégel, retardait singulièrement l
enir même, lorsque les brusques dénivellements du sol risquaient de les faire choir. C'étaient, on le comprend, d'incessantes fatigues que chacun supportait sans se plain
lanc des collines, là où quelque encaissement les abritait contre les mauvais vents du nord. C'étaient invariablement les mêmes essences, des pins, des sapins, des saules, dont la présence attestait, dans cette terre froide, une certaine force végétative. Jasper Hobson espérait bien que ces produits de la flore arctique ne lui manqueraient pas lors
appe épaisse. En moins d'une heure, la couche neigeuse eut atteint l'épaisseur d'un pied, et, comme elle ne se solidifiait plus et restait à l'état de boue liquide,
c une incomparable puissance. Des morceaux d'icebergs, détachés par l'ouragan, tombaient dans la passe et en rendaient la traversée fort périlleuse. C'étaient autant d'avalanches partielles, dont la moindre e?t écrasé les tra?neaux et ceux qui les montaient. Dans de telles conditions, la marche en avant ne pouvait être continuée. Jasper Hobson ne s'obstina pas plus longtemps. Après avoir pris l'avis du sergent Long, il fit faire halte. Mais il fa
ux icebergs!? cr
a durée de la tempête. Les haches et les couteaux eurent vite fait d'attaquer la masse friable des icebergs. Trois quarts d'heure après, une dizaine de tanières à étroites ouvertures, qui pouvaient contenir chacune d
houses?. On s'était groupé par deux ou par trois, chacun suivant ses sympathie
grands froids. Jasper Hobson et les siens pouvaient donc attendre en s?reté la fin de la tempête, en ayant soin, toutefois, que l'entrée de leur trou ne s'obstruat pas sous la neige. Aussi avaient-ils la précaution de le déblayer de demi-heure en demi- heur
t craindre avec raison que sa route entre ces montagnes ne fut, par la suite, hérissée d'obstacles insurmontables. à ces fracas se mêlaient aussi des rugissements sur la nature desquels le lieutenant ne se méprenait pas, et il ne cacha point à la courageuse Mrs. Paulina Barnett que des our
eureux pris dans cet écrasement de montagnes. Les blocs de glace craquaient avec un bruit effroyable, et déjà, par de certaines oscillations, il s'y creusait des failles qui devaient en compromettre la solidité. Cependant, aucun éboulement ne se produisit. La masse enti